(Sébastien Plutniak, Arthur Coulon et Philippe Husi)
Le recours aux calculateurs automatiques à des fins archéologiques a une longue histoire, qui s’origine au début des années 1950. À l’interface avec l’informatique, ce type de travaux se prolonge aujourd’hui en tirant parti des nombreuses ressources informatiques disponibles, qu’il s’agisse :
- des logiciels d’analyse de réseaux (Gephi, igraph) ou de modélisation multi-agent (NetLogo),
- des langages de programmation dits de haut niveau (notamment Python et R) qui facilitent le développement d’applications spécialisées,
- du calcul haute performance et de méthodes d’exploration de modèle (OpenMole), permettant de dépasser les limitations de puissance des ordinateurs personnels.
Ces outils et approches sont, par exemple, appliqués à l’analyse des processus concourant à la création de dépôts archéologiques (la fragmentation, le déplacement et la ségrégation d’objets, la création d’unités spatiales telles que les couches stratigraphiques). La bibliothèque R « archeofrag » permet ainsi de mesurer et de simuler ces processus.
Au sein du laboratoire, sont développées plusieurs méthodes statistiques originales spécifiques à l’archéologie disponibles au sein d’un package R (Spartaas) et sous forme d’applications web. Ces méthodes s’étendent de l’analyse exploratoire au machine learning (Intelligence Artificielle).
Pour en savoir plus :
- Le site du chapitre français de l’organisation Computer Applications and Quantitative Methods in Archaeology : https://caafrance.hypotheses.org
- https://github.com/sebastien-plutniak/archeofrag
- Le site de Spartaas : https://spartaas.gitpages.huma-num.fr/r-package/