C’est une spécialité de l’archéologie dont la vocation est l’étude de la poterie c’est-à-dire de la vaisselle en terre cuite retrouvée en très grande quantité dans les fouilles archéologiques. En effet, la richesse de cette source matérielle vient du fait qu’elle est indestructible, omniprésente dans les dépôts anthropiques, avec des changements typologiques rapides pour un produit courant de la vie domestique utilisé par tous. Le céramologue commence donc par construire une typologie en classant les nombreux tessons par groupe technique (production) et par forme de récipient, pour ensuite les enregistrer dans une base de données et dessiner et photographier les éléments les plus remarquables. Interroger d’importants corpus céramiques à partir d’une typologie établie permet déjà de dater les niveaux archéologiques donc de mieux appréhender la chronologie du site, puis de répondre à des questions historiques. Ces questions concernent les échanges (approvisionnement et diffusion) au travers d’un produit artisanal, le rang social des utilisateurs en observant la qualité des récipients, la transformation de la vaisselle au cours des siècles témoignant des changements d’habitudes de table (voir l’article sur la céramothèque de Tours, onglet ressources).
Photo : Philippe Husi, Ingénieur de recherche CNRS